Perché à 60 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, Douar Shems’y se distingue comme un havre de paix pour les orphelins du séisme d’Al Haouz. Né de l'initiative de l’Association marocaine pour la protection de l’enfance en situation précaire (AMESIP), ce village porte un nom évocateur : Shems’y, ou « Mon soleil » en arabe. Il symbolise la lumière et l’espoir qui illuminent le quotidien des enfants pris en charge.
Construit en un temps record, Douar Shems’y offre un cadre familial où les orphelins grandissent entourés d’affection et d’empathie. « L’objectif est de créer un environnement bienveillant, où chaque enfant peut s’épanouir et se reconstruire », explique Youssef Lahbil, directeur du village. Outre l’hébergement, ce lieu propose une diversité d’activités éducatives, culturelles et sportives, ainsi qu’un soutien psychologique pour aider les jeunes à surmonter leur traumatisme.
Un village écoresponsable et inclusif
Respectant les normes antisismiques, Douar Shems’y est également un modèle d’architecture écologique. Le village, qui s’étend sur deux hectares, est conçu pour répondre aux besoins des enfants avec des espaces dédiés à l’apprentissage, aux loisirs et aux soins. Une équipe socio-éducative, issue des jeunes de la région, accompagne ces orphelins dans leur développement personnel.
« Notre mission est de former des citoyens épanouis et responsables », souligne Fatiha Takhabazt, responsable pédagogique.
Les ateliers créatifs, animés par des éducateurs comme Youssef Amir, permettent aux enfants de développer leur imagination et leurs compétences artistiques. « Le tissage, le dessin ou encore les jeux créatifs sont des moyens efficaces pour stimuler l’intellect de ces jeunes », affirme l’enseignant en art plastique.
Un lieu de partage et de reconstruction
Au-delà de ses murs, Douar Shems’y s’ouvre à la communauté d’Amizmiz. En collaboration avec les associations locales, le village propose ses infrastructures sportives et culturelles à tous. Cette initiative renforce les liens entre les orphelins et leur environnement, facilitant ainsi leur inclusion dans la société.
Pour Kenza Elazzam, éducatrice au sein du village, Douar Shems’y incarne un véritable refuge où les enfants peuvent tourner la page de la tragédie et envisager l’avenir avec confiance.